« The Secrets »

« The Secrets »

Galina Bystritskaya

14 février – 20 février 2016

« The Secrets » c’était le jeu préféré de notre enfance.
Petit creux dans la terre recouverte d’un papier aluminium, nous y rassemblions toutes sortes de trouvailles et trésors: bouts de verre de couleurs, perles, feuilles, fleurs, bouts de ficelle, papiers d’emballage, cailloux.
Nous cachons tout cela avec un morceau de verre, parsemions de terre et marquions l’endroit par un petit bâton, pour ne pas le perdre.
C’était notre rituel secret, on ne pouvait le montrer qu’aux vrais amis, dignes de confiance.
Ma nouvelle série de papiers faits main a commencé donc par un souvenir.
L’artiste observe le monde qui l’entoure et cherche des messages codés.
Il les collecte et les transforme dans son langage plastique.
Il continue son jeu et nous invite à le rejoindre.
« La création apporte du nouveau dans notre existence, ouvre le chemin vers l’inconnu, pour qu’il puisse pénétrer dans la réalité et réunir le ciel et la terre », disait le sage indien Osho.
Trouver, comprendre et partager. Les secrets de l’humanité peuvent être grands ou petits, mais, même si d’explications existent, le goût du mystère les accompagne toujours.
Atlantide perdue, sourire de la Joconde, Triangle de Bermudes, menhirs de Stonehenge, géoglyphes du plateau Nazca, manuscrit de Voynich… Nous pouvons passer notre vie à les lire là-dessus, mais ce sont précisément ces entailles des cryptogrammes de l’histoire, qui garderont leurs énigmes irrésolues jusqu’au bout.
Je peux regarder le ciel nocturne en imaginant l’infini, je peux trouver la carte des Galaxies ou un portrait d’un ange pensif sur un vieux mur d’une province portugaise. Je peux ramasser les vieilles photos jetées dans le Marais et composer mon Secret avec les fragments de leurs petites histoires. Quand je me perds dans les montagnes du Vietnam du Nord , en inspirant le brouillard je trouve la formule du lieu inscrite sur les épaules des collines, des gravures de rizières, des cornes d’un buffle, des broderies de la jupe paysanne…
Il faut l’amener ce secret, connu de personne. Doucement, sans l’abimer, le montrer, le partager, en ouvrant la main, le cœur, la Conscience.
Il faut garder la pureté cristalline d’un son de cette petite clochette sublime – le MYSTÈRE.
Galina Bystritskaya