«La femme et le monde ordinaire»

«La femme et le monde ordinaire»

Janna Yakovleva

7 mars – 31 mars 2018

La ligne, le clair-obscur, la couleur, telles sont les préférences de Janna dans son œuvre. C’est aussi l’ordre de son travail. La ligne va en tête puisqu’elle représente le chemin le plus cour et le plus rapide pour fixer ce qu’on vient de voir, pour « arrêter l’instant ».

L’élément naturel préféré de Yakovleva, c’est le brouillard, la brume, le paysage crépusculaire. Cela ne veut pas dire que Jeanne ne se fie pas à la réalité évidente et à la détermination matérielle des objets, tout de même cette détermination excessive l’ennuie. La base décorative reste un des fondements de la construction de sa peinture.

L’introduction délicate des couleurs dans ses paysages n’annule pas la primordialité du graphisme. La structure graphique tient toute image – ponts, maisons, églises, bateaux, arbres… La couleur se couche comme un brouillard, un crépuscule ou un rideau de pluie… Lors des expositions, les paysages parisiens sont suivis par ceux d’Amsterdam, les visions « sudistes » du Provence de Cézanne sont à côté des espaces nordiques de Bretagne. L’artiste est loin d’oublier Moscou, sa ville natale, ainsi que la province russe, souvent aussi exotique.